Souriez, vous êtes observé!


Que font-ils ?

Ce ne sont pas des virus ni des vers. Leur objectif n’est ni de s’auto-diffuser, ni, du moins dans un premier temps, de faire des dégâts sur la machine compromise.
Dans la catégorie générique des « spywares », il est possible de classer plusieurs catégories de parasites :

Les « adwares »
Dans leur forme la moins dangereuse, ces logiciels se contentent d’épier vos tribulations sur le Net et d’en informer des personnes qui font commerce de données statistiques, de publicité ciblée, etc.
Peut-être avez-vous déjà eu bizarrement des ouvertures de « pop-ups » publicitaires, sans raison apparente ? Probablement un « adware » qui hante votre machine...

« backdoors » et troyens
Cette catégorie est plus ennuyeuse. Une porte dérobée agit comme un serveur, c’est à dire reste en permanence à l’écoute d’éventuelles requêtes venant de l’extérieur. Ainsi, il devient possible à un intrus d’effectuer sur votre machine toutes sortes de tâches illicites comme :
- inventorier le contenu de vos disques durs ;
- effectuer des opérations de téléchargement (upload et download) sur votre machine ;
- détruire ou modifier le contenu de vos fichiers... Plus généralement, un troyen n’ouvrira pas obligatoirement un port d’écoute sur votre machine, mais pourra effectuer certaines tâches d’espionnage et envoyer son compte rendu aux personnes intéressées.
Pour fixer les idées, imaginez que, pour vous simplifier la vie, vous utilisiez les fonctions de gestion de mots de passe dans votre navigateur internet. Ceci implique que vos mots de passe sont écrits quelque part sur votre disque dur. Rien de plus simple alors que de les récupérer avec un troyen.

Les « keyloggers »
Ils sont capables de capturer tout ce que vous faites sur votre clavier. Vous voyez ce que ça peut donner avec des mots de passe, des identifiants de paiement dit « sécurisé » et autres données considérées comme confidentielles ?

Que sont-ils ?
Comme ce ne sont pas à proprement parler des virus ni des vers, encore que les mêmes moyens de contamination peuvent être utilisés, ils ne sont le plus souvent pas détectés par les antivirus. Comme, contrairement aux virus et vers, ils ne font le plus souvent aucun dégât sur votre machine, probablement que vous ne détecterez jamais leur présence, sauf si, comme nous le verrons, vous ne les traquez pas avec des outils appropriés.

Comment s’installent-ils ?
Généralement, ils sont inclus dans des logiciels « gratuits » ou « sharewares », clients de « peer to peer », « codecs » vidéo, lecteurs multimédias, même tout à fait officiels, mais aussi dans des contrôles « ActiveX », technologie géniale inventée par Microsoft pour étendre les fonctions de certaines applications comme Internet Explorer, mais aussi MS Office et d’autres encore. Sans précautions particulières, un contrôle ActiveX peut s’installer sur votre machine de façon tout à fait transparente, lors d’un passage sur un site (une raison supplémentaire pour éviter l’usage d’IE).
Bref, vous avez plus de chances d’avoir des spywares sur votre machine que de n’en pas avoir.
Lors d’un surf, certains sites pourront également vous envoyer des cookies « espions ».

Le mécanisme
Très simple. Ces logiciels se chargent lors du démarrage de votre ordinateur, à la manière d’un service, mais ne laissent le plus souvent pas de trace visible de leur présence. A moins de maîtriser la liste des services « officiels » tournant sur votre machine, vous ne verrez rien dans la barre des tâches, le lanceur rapide, rien sur le bureau, rien même dans la liste des applications en cours. Leur objectif est de rester discrets. Tout au plus, seront-ils visibles dans la (parfois) longue liste des processus, encore faut-il savoir la décrypter.

La lutte
Pour lutter contre ce genre d’intrus, la première précaution reste bien entendu la plus extrême prudence. Malheureusement, ça ne suffira pas, parce que des applications tout à fait reconnues et largement diffusées ne se privent pas d’installer des spywares.
Il faut donc en sus disposer d’outils traqueurs. Fort heureusement, il en existe.
La tendance est de plus en plus d’élargir les compétences des antivirus, ainsi l’on trouvera des suites qui intègrent les fonctions de firewall, d’antivirus et d’antispywares, Norton Internet Security Pro en est un exemple, bien entendu commercial.
D’autres éditeurs comme Lavasoft, proposent des solutions plus spécialisées comme Ad-Aware, dont il existe deux versions. L’une gratuite, ne pourra qu’analyser le contenu la configuration de votre Windows à la demande, l’autre, payante, apportera une protection active (surveillance en continu de votre système, à la manière d’un antivirus).
Car détection de virus ou détection de spyware, le processus est à peu près le même, donc dépendant d’une base de données à mettre à jour depuis l’éditeur.
Citons également MC Affee Antispyware et, probablement le plus connu, Pestpatrol.
Cette liste n’est certainement pas exhaustive, d’autant qu’il en existe un gratuit : Spybot Search & destroy.